PROJET “SOLEDAD SAISON 1” – JANVIER 2025
Chocolat, Mafiosa, Maestro, On Fleek… En moins d’une décennie, Lartiste s’est imposé comme l’une des machines à tubes les plus prolifiques de sa génération. Il est de ces artistes qui ont marqué́ en profondeur le paysage musical français. De l’utilisation de l’autotune aux morceaux uptempo et latino, le jeune homme a, depuis ses débuts, fait figure de précurseur refusant d’intégrer les cases dans lesquels on souhaitait le mettre. En retrait depuis plusieurs mois, c’est au Maroc que Youssef, l’homme, s’est reconstruit, loin des tumultes du star system, des strass et des paillettes. Porte étendard de toute une génération, c’est là, au contact de ses racines, qu’il a puisé la force de redevenir Lartiste. Un retour aux sources et un clin d’œil sourire au coin à ces dernières années compliquées. Soledad , titre de son nouveau projet, c’est la renaissance par la musique. Des années Après avoir posé́ les bases de la pop urbaine, Lartiste est une nouvelle fois prêt à repousser les frontières de son univers musical, se réinventer en revenant à la base. Originaire du Maroc, d’un petit village de l’ouest appelé Nfifa, Lartiste a dès son plus jeune âge baigné dans la musique. Entre ses oncles musiciens et sa tante danseuse, le jeune Youssef développe très tôt un sens du spectacle. À son arrivée en France à 7 ans, c’est d’abord le foot qui marquera ses premières années dans le 93. La coupe du monde de 1994 en guise d’élément déclencheur, Youssef se distingue sur les terrains de foot sous l’aile de son entraineur, Wilfrid MBappé. À l’adolescence, son tempérament bien trempé s’affirme et suite à une mauvaise décision arbitrale, il s’éloignera définitivement du monde du foot. En perte de repère, c’est la musique qui fera office de boussole. Dans une maison de quartier de Bondy, Youssef découvre un atelier d’écriture qui capte instinctivement son attention. Là, au contact des grands qui l’aiguillent, il se prend de passion pour le rap, découvre les 1ers freestyles de Mafia K’1Fry, du Cut Killer Show mais aussi les grands singles rap de l’époque. Il se lance à corps perdu dans la musique. Du beatmaking à la production de spectacles, il étudie tout avec minutie, se passionne pour la MAO (Musique assistée par ordinateur), travaille dans un festival de musique du 93 où il croise le chemin de grands noms de la world music. Là, il enrichie son répertoire d’inspirations raï, salsa, soul. En 2008 s’opère le 1er véritable tournant de sa carrière. Coup sur coup, Lartiste découvre la scène du sud des Etats-Unis, l’auto tune de Lil Wayne et de T Pain, les subs ténébreuses de Rick Ross. En quête permanente d’évolution dans sa musique, le jeune homme peaufine alors sa formule. Il troque ses influences new-yorkaises pour les notes plus chaudes d’Atlanta, s’essaie à l’auto tune à une époque où le rap s’y refuse encore catégoriquement. Il y mêle également à son rap les rythmes uptempo inspirés de la communauté ivoirienne. En 2013 sort son 1er projet, « Lalbum » sur le label Hostile Records où Youssef y affirme un peu plus son identité et y bouscule les codes. C’est en 2014 que la France prend de plein fouet la formule du rappeur, avec « Fenomeno », Lartiste débute un run dont peu d’acteurs de l’industrie musicale peuvent se vanter. Il enchaîne lesmorceaux à succès et les millions de vues. Pour son album « Maestro », il décide de rejoindre l’écurie de Gims, Monstre Marin. Une fois encore, les mélodies entêtantes et les expérimentations musicales de l’artiste font mouche. Si l’aventure avec le label de Gims tourne court, Youssef s’impose avec cet album comme l’une des machines à tubes les plus redoutables de l’industrie musicale. Auteur et interprète, il est aussi producteur de la majorité de ses titres, s’enregistrant seul et, prouesse supplémentaire, sans écrire au préalable afin de préserver la spontanéité dans ses mélodies et ses placements. De retour en indépendant, il sort la même année que « Maestro » (2016), « Clandestino ». Lartiste affine toujours sa formule en quête de nouvelles sonorités : “Plutôt que la punchline, j’essaie de trouver la phrase simple que tout le monde comprend et reprend”. Illustration parfaite : « Chocolat », un succès foudroyant certifié single de diamant et dont le message se distingue de ceux qui trustent le haut de charts. Avec « Clandestina », il pose les jalons de ce qui sera son prochain virage artistique : la musique latine. Et le public le suit, conquis par ses accords entre folklore brésilien et pop urbaine. Une fois encore Lartiste innove et repousse les frontières de sa musique. Le pari s’avère gagnant avec le carton de « Mafiosa », un hit imparable avec la chanteuse brésilienne Caroliina certifié single de diamant. Dans sa lancée, il confirme avec « Quartier Latin Vol.1 », un album avec un casting 5 étoiles réunissant aussi bien la chanteuse colombienne Karol G que Koba LaD et Heuss L’Enfoiré. Là, au firmament, le chanteur subit plusieurs revers. Victime d’une violente agression en mars 2018, il est contraint d’annuler plusieurs shows ainsi que la promotion de son album. Les conséquences de cet acte violent viendront longtemps le hanter et parasiter sa carrière. Pris dans la tempête médiatique, Lartiste décide de prendre du recul et part au Maroc. Là, loin de la tourmente et du rythme effréné de la vie parisienne, Youssef se reconstruit. Le besoin de retour aux sources est alors vital comme le laisse entendre le titre et la cover de son dernier opus « Comme Avant » sorti en 2020. On le voit lui, enfant, et sa grand-mère au Maroc. Au contact du vrai, de la nature, Lartiste panse ses plaies. Son temps, il le consacre aux autres. Il paye les arriérés de facture d’électricité de son village et se lance dans la construction d’un puit. L’image de l’eau jaillissant d’un sol désertique est puissante et raisonne en lui avec fracas : “J’ai pris conscience des richesses du sol qui m’a vu naître. Ça a été comme un déclic pour moi”. Youssef décide alors également de puiser en lui pour faire jaillir de nouvelles mélodies. 2024 ne sera pas l’année du « retour » car Lartiste n’est jamais parti. Chaque prise de parole, chaque titre sorti depuis son dernier album font minimum 2 millions de vues sur sa chaîne YouTube qui cumule aujourd’hui plus de 5,3 millions d’abonnés. Son dernier tube « Zarzour » comptabilise plus de 112 millions de vues et plus de 45 millions de streams cumulés, tout comme sa dernière collaboration avec Maes dévoilée en octobre 2024 qui s’est hissé en haut des tops dès sa sortie. Bien décidé́ à imposer sa musique selon ses termes, le jeune homme vient reprendre son titre. En janvier 2025, il dévoilera « Soledad Saison 1 », les premières pierres d’une œuvre en plusieurs temps, au rythme des saisons.