Crystal Murray

Premier album Sad Lovers And Giants disponible

Nouveau single The High ft Bbyafricka 

Disponible Partout

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BIOGRAPHIE

Crystal Murray est définitivement sortie de sa chrysalide. 
Deux EPs plus tard (I Was Wrong en 2020 et Twisted Bases en 2022), l’artiste de 22 ans a achevé sa mutation, de “Princess” soul (comme le titre qui l’a fait connaître et qui cumule plusieurs centaines de milliers de vues) à pop star au sens littéral du terme. Inutile désormais de la définir, de la classer dans un genre ou un autre. Entre un collectif de mode et d’influence créé aux portes de l’âge adulte (Gucci Gang) et son label Spin Desire, Crystal a toujours tracé son propre sillon de tête chercheuse engagée et stylée, avec une maturité étonnante pour son jeune âge.  
À rebours de ce qu’on impose à sa génération, la fast music, tiktokable, hype, Crystal interroge son personnage public, persiste et signe : sa vision est unique. Toujours la même, mais toujours différente. 

La genèse de Sad Lovers and Giants
 Avec Sad Lovers and Giants, Crystal propose une nouvelle collection de chansons toutes chantées en anglais, qui a pris naissance sous le ciel de Londres, où elle a emménagé. Elle s’y affirme, s’affranchit toujours plus des étiquettes qu’on a essayé de lui coller depuis le début de sa carrière. Elle n’est ni une “princesse”, ni une industry plant mais une artiste complète et autonome, dans une nouvelle phase de sa carrière : être l’artiste qu’elle souhaite être, loin des attentes de l’industrie et de ce que ses identités multiples -être une jeune femme noire- permettent de projeter.  Travaillé par l’idée d’héritage, objet pop traversé par l’esprit des premières fois, des Skins Parties et de Rihanna, cet album est aussi un manifeste de Crystal Murray. En artiste de la Gen Z qui refuse de se conformer à l’époque et l’interroge, Crystal fait l’anatomie d’une chute émotionnelle, sensuelle. Sad Lovers and Giants est un conte pour adultes, un disque d’amours, sur l’obsession et la place qu’elle prend post-rupture, un retour sur les relations que Crystal a (eu), dont l’une, essentielle : celle avec elle-même. L’exploration, profonde, n’évacue rien, ni les sentiments complexes, ni les émotions ambigües. La musique ici est au service des ressentis ; on navigue donc dans différents courants, dans les décennies passées, qu’elle se réapproprie musicalement. Punk rock, Massive Attack, Black Sabbath…si Crystal a arrêté d’écouter du rap et se remet doucement au r’n’b grâce à SZA, elle ne s’interdit aucun style et révèle une fois de plus, à rebours de sa génération, qu’elle questionne en miroir, qu’on ne peut pas attendre une artiste comme elle quelque part ; elle va où elle veut, il s’agit d’écouter attentivement où elle nous emmène. 

Maîtrise d’oeuvre d’une réunion de talents

Si Crystal est une autrice-compositrice-interprète accomplie, elle n’est pas une productrice. Son oreille affûtée lui a permis de réunir des personnalités, des architectes sonores qui ne se seraient jamais croisés sans son impulsion ; preuve de plus qu’elle orchestre son œuvre et sait s’entourer pour lui donner la profondeur et la hauteur dont elle a besoin. Le compositeur et producteur parisien Kyu Steed, est un profil éclectique. Capable de collaborer aussi bien avec la chanteuse américano-ghanéenne Amaarae qu’avec les rappeurs Booba, Dosseh ou encore avec Eddy de Pretto, il a été un des moteurs de ce nouveau projet. Crystal a été bousculée selon l’adage qui veut qu’on ne soit pas artiste si on ne sort pas de sa zone de confort. Elliot Berthault du groupe post-punk Rendez-vous l’a challengée, sur l’expérimentation musicale, encouragée à s’engager sur les voies de l’hyperpop. Avec l’artiste rap australien Blessed, elle a travaillé des textes sur fond d’introspection joyeuse et la productrice canadienne Ouri Riou, “une fée” qui a également posé sa voix sur des morceaux, a beaucoup œuvré sur la post-production du projet. Pas de complaisance ici, mais un album radical au sens où Crystal est retournée aux racines de son plaisir de chanter, d’être artiste et de ne pas être là où on l’attend.

Il y a trouble dans la relation aux autres, à soi, Crystal assume de plonger la voix la première dans ses méandres, de faire l’album qui lui ressemble. Et de déployer pleinement ses ailes.