Artemisia x Ugo

CABRIOLES
PREMIER SINGLE DISPONIBLE – & CLIP

« Tu sais qu’on se sex sex sex sex sex sex

J’aimerais qu’on se love Pas qu’on fasse des cabrioles »

Artemisia est comédienne et chanteuse. Ugo est producteur et topliner pour d’autres artistes (Simony, Lulu Gainsbourg). À deux voix, ces deux vingtenaires veulent déconstruire les clichés en matière de sexualité. Les hommes pensent tout le temps au sexe. Les femmes n’arrivent pas à faire l’amour sans sentiments amoureux. Avec leur premier single, Cabrioles, les Parisiens inversent les rôles. Elle veut simplement coucher avec lui. Amoureux transi, il lui ouvre son cœur. « Ce morceau vise à normaliser ces rapports homme-femme encore trop stigmatisés, disent-ils. Une femme ne peut pas parler de sexe, ouvertement, sans être sacrément critiquée, et un homme est plus souvent encouragé à taire toute expression de faiblesse, de fragilité ou de sensibilité ! »

 Transformer les récits, c’est changer positivement ces représentations. Le duo mixte évite de tomber dans le piège du discours moraliste et s’empare du sujet avec beaucoup d’humour et de légèreté, sur un ton très enfantin. « Tout mignon, tout gentil », s’amusent-ils. Un contrepied évident aux discours misogynes et sexistes très ancrés dans la culture du rap et du rock. « On ne voulait pas jouer la carte de la provocation, en arrivant avec quelque chose de choquant ou de scandaleux, plaident-ils. On avait envie que ça reste léger et sucré, pour que le message touche d’abord un maximum de gens, y compris des enfants. »

Ces post-millenials, accros à TikTok, soufflent un vent nouveau sur le réseau social, où ne cesse de se démocratiser la masculinité toxique. Une partie de leur échange, mis en scène et filmé, comptabilise déjà plus d’un million de vues, avant même la sortie officielle du dit single. Ses boucles ultra rythmées, sa production galopante, façon banger drum’n’bass, associée à ses synthés cloudy et sa basse ronde et chaleureuse, séduisent une nouvelle génération de tiktokeurs, au-delà des murs d’enceinte, auxquels ce style de musique est traditionnellement associé. L’enfant du Conservatoire Ugo, fana, adolescent, de Justin Bieber et Bruno Mars, marqué par sa découverte récente de l’hyperpop y2k de PinkPantheress, a converti Artemisia, néo-France Gall, fan des 80’s et passionnée de vintage, plus Barbie girl que raveuse. « On voulait faire un morceau moins poli, très différent de ce que l’on a l’habitude de faire en solo, pour s’amuser et bousculer un peu notre image », ajoutent-ils. Pari réussi.