NOTE D’INTENTION
J’avais dix ans en 1984 quand est sorti l’album Love On The Beat. En subsistent des souvenirs vivaces d’excitation et de stupeur face à ces chansons tissées d’obscénités et de poésie, cette voix ricanante et mélancolique à la fois, posée sur des déflagrations de funk synthétique eighties.
Longtemps j’ai caressé l’idée d’une reprise intégrale de l’album, conforté en cela par la sensation durable que ces huit titres avaient laissée aux « petits gars » et aux « pisseuses » de ma génération. Du long morceau orgasmique introductif en passant par le spleen languide des textes empruntant à Montherlant le décorum d’une homosexualité souterraine et tragique jusqu’au bouleversant duo d’amour père/fille susurré sur la sublime étude de Chopin, tout m’a toujours plu, ému et transporté dans « Love on the beat ». Et fait envie.
Envie de sublimer les harmonies de l’album tout en montées chromatiques obsédantes et majestueuses en les adaptant pour un grand ensemble de cordes, comme un écho lointain et respectueux au travail de Vannier sur l’iconique « Histoire de Melody Nelson ».
Envie de retrouver le « beat » du titre. Penser à Gainsbourg dénichant à New York la rythmique en phase avec ce milieu des années 80 et se demander qui aujourd’hui donne le tempo de la culture club. Quel beatmaker, en quel endroit du globe ? Tenter de se reconnecter à la bonne idée qu’il avait de toujours essayer de sentir, non pas la mode ou la tendance, mais ce qu’on pourrait appeler un certain « air du temps ».
Envie enfin de chanter, de scander, de trouver ma voix sur ces huit morceaux, non pas en pastichant ou en imitant, mais avec toute l’humilité que cela impose, en tâchant de retrouver d’une part la vraie sensualité moite qui se dégage de l’ensemble, d’autre part la jubilation de l’enfant que je fus et qui entendait ce chanteur balancer à des heures de grande écoute ces mots interdits, pornographiques, blasphématoires.
Je crois que les albums de Gainsbourg ne m’ont jamais quitté. Celui-ci n’est peut-être pas le plus repris, le plus commenté mais j’ai toujours eu la sensation que c’était le mien. Que tout partait de là et qu’un jour ou l’autre, il me faudrait y revenir.
Alex Beaupain
CREDITS
Interprété par Alex Beaupain
Ecrit et composé par Serge Gainsbourg sauf « Lemon Incest »
D’après Etude n°3 en Mi Majeur Op. 10 de Frédéric Chopin Editions Melody Nelson Publishing
Arrangements de cordes: Valentine Duteil
Synthétiseurs et programmations rythmiques : Saint DX
Chœurs : Faux Real
Guitares : Adrian Edeline, Victor Paimblanc
Basse : Adrian Edeline
Batterie électronique: Louis Delorme
Orchestre à cordes: FAME’s Studio Orchestra
Réalisé par Pierre-Emmanuel Meriaud, Bastien Doremus et Saint DX
Enregistré par Pierre-Emmanuel Meriaud et Bastien Doremus
Mixé par Bastien Doremus
Presse
Chevanche Carine
chevanchecarine@gmail.com
06 62 16 34 12
Radio généralistes
Paul Lucas
paul.lucas@because.tv
01.53.21.52.66
Promo web & presse spécialisée
Emilien Evariste
emilien.evariste@because.tv
01.53.21.53.25
TV
Andres Garrido
andres.garrido@because.tv
01.53.21.53.27