Sons of Raphael

– REVOLUTION –
NOUVEAU SINGLE & CLIP
MAINTENANT DISPONIBLE ICI
VERSION LIVE ICI

FULL THROATED MESSIANIC HOMAGE
PREMIER ALBUM DISPONIBLE LE 21 MAI
DEBUT ALBUM TRAILER ICI

« Ils sont deux, ils sont anglais et veulent vous montrer qu’ils sont le meilleur groupe de rock du moment. » – Gonzai

« Sons of Raphael are just what we need, and they have incredible hair. » –i-D

« Enfin de bonnes nouvelles du rock anglais avec Sons Of Raphael. » – Gonzai

« Sons of Raphael the new messiahs of rock music? » – Huck

« L’une des plus grosses cartouches actuelles du rock britanniques » – Modzik

Êtes-vous prêts pour la musique la plus ambitieuse de l’année, peut-être de la décennie ? Sûrement pas. Mais l’aspiration ardente des Sons of Raphael, un duo anglais composé des frères Loral, 25 ans, et Ronnel, 21 ans, vous fera changer d’avis.

Le projet Sons of Raphael est lancé en 2017, quand le duo sort la vidéo pour « Eating People », un morceau écrit quatre ans plus tôt alors que Ronnel était encore à l’internat. D’ailleurs, la vidéo date aussi de 2013, et a été tournée (officieusement) durant un service à l’église de son école. Le groupe possède tous les éléments pour attirer l’œil : deux frères qui ont l’air de vivre sur une autre planète avec 40 ans de retard, des morceaux qui mêlent religion et fantasmes ainsi qu’un environnement musical aux pouvoirs extatiques que seul le rock’n’roll peut encore procurer. Leur premier EP « A Nation of Bloodsucker » (2018) en possède tous les éléments caractéristiques : de la distorsion, des riffs et de l’audace. Mais ces premières compositions, plutôt naïves et adolescentes, ne représentent plus totalement l’univers des deux frères.

Par contre, l’album « Full Throated Messianic Homage », enregistré sur une période de sept ans entre Londres, Los Angeles ou encore Paris, et mixé au Motorbass studio à Paris par Philippe Zdar avant sa mort, a de quoi mettre le pied à l’étrier. L’ambition ? Réaliser une œuvre grandiloquente et grandiose qui défie les limites du temps. L’écriture est un cran au-dessus et la patte de Zdar apporte une limpidité aux morceaux tout en gardant la folie créatrice qui hante les Anglais, et qui les encouragent à tout oser en mélangeant saxophones, synthés planants et guitares saturées avec un orchestre entier dans un disque de haut-vol. Certains morceaux comportent plus de 350 couches d’instruments, de voix, de guitares et de différentes sonorités. « Nous n’avons fait aucun compromis et nous avons beaucoup expérimenté, confesse les natifs de la très chic banlieue londonienne d’Hampstead. L’album est parfait pour nous. On le sait : tout ce qu’on fait est toujours considéré comme trop ambitieux. Mais plus les gens nous disent qu’on n’y arrivera pas, plus on fonce tête baissée. »

Cette ambition insensée les a amenés à engager une siffleuse professionnelle sur le disque, à apprendre seuls comment coordonner un orchestre entier, à utiliser une cinquantaine d’instruments différents (dont un thérémine, un célesta et de nombreuses percussions) et à convaincre Maxime Karlovitch Kantor, un peintre russe mondialement connu installé à l’île de Ré, de réaliser un tableau spécialement pour eux. Une œuvre qui est devenue la pochette de l’album. Une œuvre qui est devenue la pochette de l’album. Ronnel a également passé trois ans à étudier la théologie à Oxford et a utilisé ce temps pour améliorer son écriture tandis que Loral développait sa maîtrise des techniques de production. « Nous avons tout fait nous-même, car arrivé à un certain point, c’était trop difficile de confier nos chansons à quelqu’un d’autre. Ça a donc pris du temps, car il a fallu qu’on apprenne seuls. »

Avec la Bible sur sa table de chevet, les thèmes abordés par Ronnel sur les 10 chansons de l’album « Full Throated Messianic Homage » sont en liens directs avec la religion et la théologie (l’étude concernant la divinité et plus généralement la religion). C’est dans la douleur que le musicien de 23 ans a accouché des paroles. Mais elles sont plus que centrales sur ce projet. « C’est le langage que nous parlons, il nous intrigue, même si nous ne sommes pas religieux. Ça peut s’apparenter à de l’art abstrait, mais chaque mot à un sens particulier. Chaque référence à Dieu ou à la Bible est là pour une raison. » C’est notamment le cas avec la chanson « He Who Makes The Morning Darkness », premier single de l’album. Un morceau qui célèbre la production du disque, perçu comme un hommage à tous ces instruments dissimulés ici et là et au clip qui l’accompagne, tourné dans le désert, avec cette phrase à double sens : « GODISNOWHERE » que l’on peut interpréter comme « Dieu est nulle part » ou « Dieu est maintenant là ». À vous de choisir.

Le choix de Philippe Zdar pour le mixage est, là encore, une preuve que le duo ira toujours au bout de ses ambitions. « On nous disait : personne ne vous connaît, aucun producteur réputé ne voudra travailler avec vous. Mais avec Philippe en 5 minutes au studio Motorbass on est devenus meilleurs amis. Et on savait qu’il allait être impliqué dans l’album. » Son travail, compliqué vu le nombre de couches d’instruments de certains morceaux, n’a pas été de tout repos. Mais il fallait une personne avec de l’expérience pour prendre les bonnes décisions aux bons moments. « Philipe nous disait qu’il voulait un disque post-moderne, futuriste et intemporel. Nous voulions exactement la même chose. »

Entre le fracassant « Revolution », la grandeur de « Siren Music », la sérénité de « On Dreams That Are Sent By God », le planant « Oh Momma » et la légèreté de « Yeah Yeah Yeah » et « Devil, Devil », ce disque est à l’opposé d’un produit éphémère de pop culture que l’on oublie à peine sorti. C’est un disque exigeant qui demande du temps, et qui se bonifie à chaque écoute et à chaque nouvelle subtilité que l’on découvre au fur et à mesure que l’on s’approprie le disque. À défaut de restaurer votre foi en Dieu, Sons of Raphael le fera probablement pour la musique. Et c’est déjà pas mal.