The Limiñanas

Placer la petite ville de Cabestany sur la mappemonde du rock pourrait relever d’un défi aussi grand que de retrouver un médiator égaré au beau milieu du Hellfest. Et pourtant, depuis la création de The Liminanas en 2009, Marie et Lionel ont fait du « secret-le-mieux-gardé-du-rock-français » une marque de fabrique reconnue sur la scène internationale, un label-qualité nourri aussi bien aux guitares fuzz qu’à la longanisse (spécialité culinaire locale), un duo iconique aux collaborations prestigieuses et hétéroclites, de l’inclassable catalan Pascal Comelade au déjanté Anton Newcombe du Brian Jonestown Massacre, en passant par le DJ et producteur Laurent Garnier ou les légendes Peter Hook et Iggy Pop pour ne citer qu’eux. Le cheminement de The Liminanas n’a rien d’ordinaire. Héros d’un psyché garage français, révélés par les labels rock de Chicago, les deux quinquagénaires ont découvert le succès sur le tard, après plus d’une quarantaine d’années dévouées à la musique. 

Leur histoire nait dans l’underground occitan. À l’âge du lycée à Montpellier, où ils se rencontrent en 1988, et l’heure des premières formations : pendant que Marie joue de la batterie avec un groupe de copines, Lionel écume les magasins de disques de la ville (il sera lui-même disquaire pendant 15 ans) et officie au sein des Gardiens du Canigou rebaptisés en 1994 les Beach Bitches jusqu’à leur split quelques années plus tard. Ensemble à la ville (il se marient en 1999), ils le sont également sur scène en formant Les Bellas au début des années 2000. Puis, après quelques disques et des premières parties remarquées, ils se muent en Migas Valdes. Leur frat rock aurait sûrement continué tranquillement sa vie hexagonale sans l’apparition de Myspace qui vint changer la donne. Repéré sur cet immense site de partage musical, leurs morceaux à peine postés sont déjà demandés par plusieurs labels de références du genre, issus de Chicago, comme HoZac et Trouble in Mind. Marie et Lionel, devenus entre temps The Liminanas, voient leur single « I’m Dead / Migas 2000 » ainsi que « Je ne suis pas très drogue / Berceuse pour Clive » sortir aux USA où ils se produisent pour plusieurs dates en 2010. Le culte du duo commence. Ce mélange de pop française entre Ronnie Bird et Jacques Dutronc, bercé aux BO d’Ennio Morricone et au garage sixties américain séduit jusqu’à se retrouver à plusieurs reprises dans la série Gossip Girl, qui fait exploser au passage les compteurs de leur page Myspace. 

En France, c’est grâce à leur ami de longue date Pascal Comelade que le couple se fait remarquer par le label Because Music (Manu Chao, Catherine Ringer, Christine & the Queens). Maison de disques historique du multi-instrumentiste catalan, ils y réalisent en 2015 « le traité de guitarres triolectiques (à l’usage des portugaises ensablées) » une ode au rock primitif, instrumental et expérimental (non dénué d’humour) qu’ils partagent tous les trois. L’année suivante, ils publient leur 4ème album et tout premier opus chez Because Music « Malamore ». Déjà acclamé par Primal Scream, Franz Ferdinand ou Jack White, le bassiste historique de Joy Division Peter Hook adoube les Perpignanais en jouant sur le morceau « Garden of Love ». 

Parmi leurs nouveaux admirateurs, une rencontre déterminante va accélérer leur improbable carrière. Anton Newcombe, fantasque leader de The Brian Jonestown Massacre a déménagé de sa psychédélique Californie pour s’installer à Berlin. Un jour il envoie un tweet à ce groupe français dont il s’est fraichement entiché : « We should be friends, I want to record with you ». Le souhait sera exaucé puisque c’est dans son antre allemand que le musicien convie Marie et Lionel pour enregistrer un premier titre : « Istanbul is Sleepy ». Le début d’une féconde collaboration puisque que The Liminanas finiront leur disque Shadow People dans la capitale saxonne avec dans leurs bagages une quinzaine de démos et des featurings prometteurs avec Emmanuelle Seigner, Bertrand Belin et Peter Hook venu rejouer pour l’occasion. Ce cinquième et puissant album leur ouvre les portes du succès, ils décrochent leurs premières couvertures de magazines et de journaux nationaux. En France et en Europe, les tournées s’étoffent. 

A partir de 2018, les projets se multiplient. Lionel compose la musique du film « Le Bel été » de Pierre Creton où il invite Etienne Daho le temps d’un morceau « One Blood Circle ». Le label Because Music, après avoir ressorti leurs trois premiers albums, sous le nom Down Underground LP’s 2009 / 2014, continue de rééditer des raretés et bijoux oubliés avec le second volet de I’ve Got Trouble in Mind vol 2 (rare stuff 2015/2018). La coopération avec Anton Newcombe continue l’année suivante avec un super band baptisé L’Epée. Accompagné par Emmanuelle Seigner, le combo invoque un Velvet Underground fiévreux et hypnotique, chacun incarnant un point cardinal de cette arme aussi glorieuse que leur son : le pommeau pour le savant Newcombe (production), les quillons pour Marie (batterie) et Lionel (auteur-compositeur guitariste) et la pointe pour Seigner (chant), à l’origine de cette odyssée. Après avoir tourné sur les routes de France avec ce quatuor inédit et concocté deux B.O. (la première pour Ballad of Linda, documentaire diffusé sur Arte consacré à l’actrice de Gorge profonde, Linda Lovelace, et la seconde pour une docu-série de Netflix, sur Billy Milligan, un criminel arrêté en 1977 aux Etats-Unis, pour une série d’enlèvements et de viols) The Liminanas sont mis au repos forcé avec l’arrivée du Covid. 

Heureusement, l’été 2020 voit le déconfinement danser au son d’un nouveau single lâché comme un churro dans l’huile bouillante. Calentita est une histoire de drague à l’ancienne digne de « L’aventure c’est l’aventure » de Lelouch, dans laquelle la chanteuse Nuria énumère lascivement une sélection de spécialités (culinaires) catalanes. 

Malgré plusieurs remises sous cloche dues à la pandémie, une étonnante collaboration éclot en 2021. Déjà auteur d’un remix pour le single « Dimanche » (issu de l’album Shadow People) le Dj et producteur Laurent Garnier était tombé sous le charme de Lionel et Marie lors de leur premier passage en 2017 au Yeah Festival à Lourmarin (événement qu’il co-organise depuis sa création). Quatre ans plus tard, le pionnier de la scène électronique française et le duo garage signent De Pelicula, un disque en forme de ballade sauvage et cinématique sous perfusion de transe supersonique. Un Melody Nelson qui aurait troqué le rococo par l’aridité occitane et les cordes orchestrales par le Krautrock. Une idée venue lorsque Marie, Lionel et leur fils avaient été invité en Floride chez l’idole de toujours, Iggy Pop. Conviés pour participer à son émission radio, The Liminanas avaient maquetté avec le leader des Stooges un morceau intitulé « Little French Witch » qui racontait l’histoire d’une prostituée faisant écho à l’un des personnages de De Pelicula. La rencontre avait failli déboucher sur quelques titres en commun mais le confinement reporta cette fusion rêvée. 

Si The Liminanas aiment scénariser chacun de leurs albums, leur discographie ressemble à un roadtrip au sillon creusé patiemment, à coups de fûts explosifs par Marie et d’inlassables accords de guitares par Lionel, deux adolescents perpignanais jetés dans le rock des punks, des mods et des skins à la frontière espagnole où la chaleur n’a d’égal que leur sulfureuse musique. Voici donc un florilège rutilant de 35 titres pour plus de 20 ans de carrière, le cheminement d’un groupe prompt à faire feu de toutes rencontres. Parmi les dizaines d’artistes, de musiciens et d’amis intervenus en studio ou sur scène, nous retrouvons ici tous ceux qui ont gravité autour de la galaxie occitane de The Liminanas : Pascal Comelade, Peter Hook, Anton Newcombe, Emmanuelle Seigner, Bertrand Belin, Etienne Daho, Laurent Garnier et même un ‘nouveau’ venu : Areski Belkacem. Considéré par certains comme l’un des plus grands compositeurs vivants de la chanson française, l’association entre le chanteur et le duo sonne comme une évidence. Faire beaucoup avec peu de moyens, un précepte DIY que ce défricheur a tenu comme leitmotiv lorsqu’il dynamitait les codes du genre avec sa comparse Brigitte Fontaine dans les années 70. Cinquante ans plus tard, la voix rocailleuse d’Areski donne à nouveaux ses lettres de noblesses à cette musique rebelle et indomptable que retrace cette toute première anthologie « Electrified » sortie le 26 août 2022.

Courant 2023, Lionel Limiñana et David Menke se sont associé pour signer la B.O du documentaire THATCHER’S NOT DEAD. : 24 titres vibrants en hommage à l’Angleterre prolétaire des année 70-80.

Attention, en définissant les déflagrations de Marie et Lionel, Iggy Pop avait prévenu : 

« This shit rocks. »

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