Happy Mondays

LONDON RECORDS & BECAUSE MUSIC REEDITENT EN VINYLE LES 4 PREMIERS ALBUMS DES HAPPY MONDAYS

 

‘SQUIRREL AND G-MAN TWENTY FOUR HOUR PARTY PEOPLE PLASTIC FACE CARNT SMILE (WHITE OUT)’ (1987)
‘BUMMED’ (1988)
‘PILLS ’N’ THRILLS AND BELLYACHES’ (1990)
‘YES PLEASE!’ (1992)

 

REMASTERISES A PARTIR DES BANDES ORIGINALES
NOUVELLES NOTES DE POCHETTES
ARTWORK ORIGINAL

 

31/01/2020

 

Depuis qu’ils ont émergé des rues déviantes de Salford, ville du post punk par excellence, sur Factory Records en 1985, les Happy Mondays sont, en Angleterre, les doyens les plus malins d’un certain génie, accidentel et spasmodique. Les principaux pirates rock n’ roll de la nation anglaise qui se sont affranchis de l’ennui, ont esquivé la réalité et ont crée quelque chose à partir de rien. Quelque chose de différent de tout ce qui avait pu se faire avant.

 

Ces rééditions en vinyle célèbrent la contribution unique de ces mancuniens incorrigibles et rebelles. De nouvelles notes de pochettes rédigées par Jon Robb (‘Squirrel And G-Man…’), Andrew Perry (‘Bummed’), Sylvia Patterson (‘Pills ‘N’ Thrills And Bellyaches’), and Miranda Sawyer (‘Yes Please’), offrent un regard neuf sur chaque album ainsi que sur la portée culturelle des Mondays, toujours d’actualité.

 

Happy Mondays, comme les punks avant eux, ont transformé le chaos en culture. A la fois délinquants grandes gueules et élèves appliqués pour la musique, ils étaient composés de Shaun Ryder et son comportement odieux, des lignes de basse ondulées de son frère Paul, des beats énigmatiques du batteur Gaz Whelan, des lignes de guitare addictives de Mark Day et des claviers transcendentaux de Paul Davis. Et bien sûr de Bez, avec ses maracas et ses danses hallucinées de ptérodactyle sur scène, qui était (et reste encore) leur âme unique et emblématique.

 

En 1987, quand Rick Astley était numéro 1 des charts, les Happy Mondays ont sorti leur premier album, ‘Squirrel And G-Man Twenty Four Hour Party People Plastic Face Carnt Smile (White Out)’, produit par le respecté John Cale (ex Velvet Underground). Des guitares jubilatoires et étincelantes y dansaient sous l’anti-chant guttural de Ryder (à la limite du talk over, il évoquait microbes, chômage, huile d’olive et liberté), leurs sons parfois aiguisés, soniques et monochromes se transformant progressivement en une séduisante « Yellow Brick Road » que les lignes de basse de Paul Ryder avaient réimaginée en pillant le folklore Parliament / Funkadelic. L’Acid House émergeait tout comme le songwriting astucieux des Mondays, créant tout un tas de nouvelles possibilités.

 

‘Bummed’ a été enregistré pendant le second Summer Of Love de 1988 aux (anciens abbatoirs) Slaughterhouse Studios à Driffield dans le Yorkshire East Riding et produit par Martin Hannett, producteur attitré de Joy Division et New Order. Vautré sous la console, il rugissait sans cesse « Refaites là! », ça faisait partie de ses méthodes d’alcoolique chevronné (une bouteille de brandy par jour). Tandis que Ryder adoptait sa position traditionnelle pour écrire: sur le sol, les jambes croisées, avec des feuilles de papier A4 (nourri aux ecstas, à la tequila et aux shots d’Asti Spumante). En résulta le premier album Ecstasy de la fin des années 80. Les Mondays avaient trouvé leur signature sonore, un disque art rock, cinématique, boosté de samples et qui va dans tous les sens.

 

Le troisième album, ‘Pills ‘N’ Thrills And Bellyaches’, fut brillamment produit par le roi de la vibe, le DJ Paul Oakenfold (une idée inspirée de Shaun Ryder). Rowetta, fraichement embauchée au chant, apporta une contribution significative à l’euphorie art funk des Mondays, désormais encore plus groovy. Les conditions parfaites pour créer le chef d’oeuvre de Madchester étaient réunies. Enregistré aux studios Capitol sous le soleil de LA, c’était à 8000 kilomètres et des années lumières de l’abbatoir de Driffield: l’équivalent musical d’un coucher de soleil orangé sur l’horizon. Leur version du single blues psyché de John Kongos (1971) ‘He’s Gonna Step On You Again’ changea leurs vies à jamais, Ryder improvisant avec malice (et l’influence appuyée d’un certain Steve Mc Queen) l’un des textes les plus inoubliables de l’histoire de la musique, écrivant à nouveau à même le sol les jambes croisées, cette fois ci avec un peu d’opium: “You’re twisting my melon man, you know you talk so hip man…”.

 

‘Pills ‘N’ Thrills’ atteint la quatrième place des charts, ouvrant le chemin du mainstream fraichement corrompu aux outsiders d’antan, les couronnant champions du public. Ils accomplirent ainsi ce que seuls les vrais pirates pop avaient fait: non seulement abandonner le bateau, mais également le couler.

 

Tout ça, c’était l’idée de Tony Wilson. D’envoyer les Mondays à la Barbade, à plus de 6000 kilomètres de l’héroïne de Manchester, au Blue Wave Studio d’Eddie Grant pour enregistrer leur quatrième album ‘…Yes Please!’. Avec de nouveaux producteurs, Tina Weymouth and Chris Frantz (ex Talking Heads), le groupe sculpta et déforma calypso carribéen, reggae dub fantômatique et percussions détonnantes tandis que Shaun et Bez prirent la tangente. Une série d’accidents de la route désastreux immobilisèrent temporairement le danseur fou, des stalagmites de métal dépassant d’une attelle de bras flippante à la Robocop. Ryder, au même moment, s’effondrait, évacuant le manque d’héroine avec le crack, omniprésent sur l’ile, incapable d’écrire jusqu’à son retour à Manchester et une desintox fructueuse.

 

‘…Yes Please!’ est néanmoins un disque d’excellente facture, non pas malgré mais à cause de son contexte de création chaotique. C’est le son d’un groupe qui ne s’éloigne pas gentiment dans la nuit noire mais une bouffée d’air héroique, énergique et tenace. Les paroles anxieuses de Ryder et son chant sous substances, tantôt discret tantôt extraverti, s’apparentaient à l’étude chirurgicale d’une plaie ouverte par l’addiction et la dépression. L’album acheva les Mondays et précipita la faillite définitive de Factory Records mais reste un dernier tout de piste explosif, à la manière d’un Picasso impressionniste. Ils n’y seraient pas parvenus d’une autre manière.

 

Depuis, les Happy Mondays se sont reformés plusieurs fois, aucun n’est mort et ils ont parcouru l’Angleterre en tête d’affiche l’automne dernier avec leurs indémodables Greatest Hits. Les renégats les plus incontrôlables de tous les géants de Manchester ont finalement prouvé qu’ils étaient indestructibles.

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Because Music

Laurent Levy

laurent.levy@because.tv

01.53.21.53.19

Tour

HAPPY MONDAYS UK & EIRE HEADLINE TOUR /// 2019

OCT 24 Aberdeen, Music Hall
OCT 25 Dunfermline, Alhambra Theatre
OCT 26 Glasgow, O2 Academy
OCT 31 London, Roundhouse

NOV 01 Southend On Sea, Cliffs Pavilion
NOV 02 Cambridge, Corn Exchange
NOV 07 Brighton, Brighton Dome
NOV 08 Folkestone, Leas Cliff Hall
NOV 09 Portsmouth, Pyramids Centre
NOV 15 Newcastle Upon Tyne, O2 Academy
NOV 16 Scunthorpe, Baths Hall
NOV 21 Manchester, Manchester Academy
NOV 22 Sheffield, O2 Academy
NOV 23 Bristol, O2 Academy
NOV 28 Oxford, O2 Academy
NOV 29 Cardiff, Great Uni Hall
NOV 30 Nottingham, Rock City

DEC 03 Cork, Cyprus Avenue
DEC 04 Belfast, Limelight
DEC 05 Dublin, Vicar Street
DEC 06 Liverpool, Liverpool University Guild Of Students
DEC 07 Leeds, O2 Academy
DEC 12 Norwich, Waterfront
DEC 13 Northampton, Roadmender
DEC 14 Birmingham, O2 Institute
DEC 18 Frome, Cheese & Grain
DEC 19 Bournemouth, O2 Academy
DEC 20 Guildford, G Live