Earvinho

Les joueurs de foot brésiliens les plus techniques se voient souvent affublés d’un surnom. Alors, puisque le rappeur Earvinho manie les punchlines comme un as du ballon rond, son nom était tout trouvé. Issu d’une génération d’artistes qui a ralenti le rythme et apporté de la noirceur au rap français, il se détache grâce à une énergie folle, un débit qui ne faiblit pas. Un flow effréné et plein de vie, reflet d’une personnalité d’une grande sincérité.

La nouvelle mixtape d’Earvinho est intitulée Kawasaki Tape #2. Une référence à sa capacité à démarrer en trombe et à tenir la distance malgré les épreuves de la vie. Originaire de Fontainebleau dans le 77, le rappeur a fait ses armes dans le quartier parisien de Belleville, où il s’est mêlé à une nuée de rappeurs locaux dont Brulux et Mister You. « Un jour, alors que je rentrais chez moi, j’ai croisé Brulux dans la rue, se souvient-il. J’ai forcé ma chance. Je suis allé lui parler et il m’a demandé de rapper. » Earvinho n’a pas de quoi être effrayé. Depuis ses tous débuts, il freestyle, « dans les vestiaires de foot, à l’école, partout », et connaît l’importance de la spontanéité et de l’instinct dans le rap. C’est sa base, et sa nouvelle mixtape en est la preuve.

Mais être repéré par un poids lourd du rap ne fait pas tout. Earvinho est un charbonneur, un artiste élevé au son du Wu-Tang, de Redman et de Busta Rhymes, toutes ces légendes qui peuplaient la discothèque familiale. Cet attrait pour le rap à textes, pour l’écriture, le suit encore aujourd’hui jusqu’à l’obsession. Alors, lorsque Brulux l’entend rapper dans la rue, il sent déjà chez lui une productivité, une passion et une technique à part. Et à force de travail et d’amitié, ils sortent en 2018 le titre Golf 7 R qui cumule désormais à 5 millions de vues. De là, plus rien n’arrête le technicien.

Il passe une grande partie de son temps au studio 10.50 Industrie à Pantin. C’est son QG, l’endroit qui lui permet d’être totalement libéré devant le micro et de faire parler la poudre. Après sa série de freestyles très remarquée en 2019, il enchaîne l’année 2020 avec une volée de singles percutants, notamment Ya R et Selfie, qui paraissent sur la première mixtape d’Earvinho, Kawasaki Tape #1. « Sur ce projet, je chantais beaucoup plus. Ca m’a sorti de ma zone de confort, poussé à explorer d’autres horizons musicaux. Mais je ne veux surtout pas perdre mon côté instinctif, ce côté kickeur qui me définit. »

Alors, ce second volume est un peu un retour aux bases. On le ressent tout de suite avec le premier titre, Tour de Paname, en featuring avec le pote Brulux. Les instrus sont martiales, en grande partie assurée par Leezy, jeune beatmaker et ami fidèle d’Earvinho. « Quand je collabore avec des gens, il faut absolument que ce soit naturel. Si je sens qu’il y a de la prise de tête, des obstacles inutiles, ça va me freiner. » La musique se fait donc en collectif, à l’instinct, et au coup de cœur. Comme lorsqu’il collabore avec le rappeur espagnol M el Cobi sur le titre Non merci. Un inconnu en nos contrées, mais un kickeur, un découpeur comme lui. Qui se ressemble s’assemble.

Le premier single de Kawasaki Tape #2, « En même temps » convoque un autre grand nom du rap français : Sadek, avec qui il réalise un titre festif aux allures de tubes pour l’été. Cette fois, Earvinho soigne la mélodie. Il explore les rythmiques afro-caribéennes distillées par le beatmaker Zehno, et les toplines ravageuses. Car la technique, c’est bien, mais il ne faut pas oublier l’essentiel. Versatile et bluffant de maîtrise, ce nouveau projet confirme qu’Earvinho a toutes les cartes en main pour aller loin. Et sur une moto de préférence.

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